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Jean-Baptiste Rey |
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Agroécologie | |||||||||||||
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Accueil / L'agroécologie / Définition / Discipline scientifique | |||||||||||||
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L'agroécologie comme discipline scientifique
Une rencontre de discipines scientifiques L'agroécologie a une base scientifique. Elle se pense comme une discipline scientifique, ou plutôt, une rencontre entre plusieurs disciplines et visions scientifiques, inspirée de l'écologie scientifique. Au coeur de l'écologie scientifique se trouve la notion d'écosystème : un système constitué d'un milieu et des communautés des être vivants qui l'occupent. L'écosystème est ainsi un réseau d'élements qui échange de l'information, de l'énergie et de la matière, échanges qui permettent le maintient et le développement de la vie. L'agroécologie reprend ce modèle de l'écologie dans la réflexion, non plus des milieux naturels, mais des milieux agricoles, puis des agroécosystèmes, et enfin des systèmes alimentaires. Ainsi, de part la nature même de l'activité agricole, de nouvelles dimensions doivent être intégrées, les dimensions économiques et les dimensions sociologiques, tout en restant dans une approche systémique. L'agriculture, qui a un but de production, est elle-même un système, qui a des contraintes (le sol, le climat, bioagresseurs...). Face à ces contraintes, des hommes et des femmes, avec leur capital de production, leur terres, cultivent des plantes et élèvent des animaux selon des pratiques particulières. Les pratiques du système intensive et industrielle sont basées sur le pétrole et l'utilisation d'intrants pour lever des facteurs limitant de production. Les pratiques agroécologiques sont quant à elles basées sur l'activation de mécanismes naturels, des proccessus écologiques dans les agroécosystèmes, en interaction avec les contraintes économiques et sociologiques des agriculteurs. |
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Ecosystème naturel et agroécosystème
Les écosystèmes naturels captent et transforment l'énergie solaire au travers de la photosythèse et la stockent dans la biomasse. Seule une petite partie de cette biomasse est directement utile à l'homme, notamment pour son alimentation, une autre lui est indirectement utile sous forme de services écologiques : épuraration des sols et des eaux, pollinisation... Les agroécosystèmes sont des écosystèmes transformés par l'homme pour qu'ils produisent une biomasse qui lui est en grande partie et assez directement utile pour son alimentation et la société. En plus de l'énergie solaire, l'agroécosystème reçoit de l'énergie culturale, qui peut être de nature soit industrielle (engrais et pesticides de synthèse, tracteurs, carburants, électricité, plastiques...), soit biologique (agriculteurs, animaux de trait, plantes fixatrices d'azotes...). En sortie, l'homme exporte des calories dans la biomasse animale ou végétale. |
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Agroécosystème industrielle et écologique
L'agriculture intensive et industrielle a été rendu possible grâce à une forte consommation d'eau et d'énergie culturale industrielle. Elle a minimisé la consommation en énergie culturale biologique, et oublié pourtant un facteur essentiel : la biodiversité, ou plus précisément les relations interspécifiques. Des groupes d'espèces manifestent des interactions, qui, si elles sont bien comprises et bien orientées par l'homme, apportent des bénéfices aux agroécosystèmes. Ces interactions entre espèces, qui peuvent apporter des bénéfices comme des inconvénients (qu'il faut connaître pour le éviter), sont à ce jour encore trop peu étudiées. Cependant, de nombreuses pratiques des paysans montrent les possibilités et leur interêt. C'est le cas de l'agroforesterie, des cultures associées, des espaces écologiques (haies, bois, mares, talus...). Le recours aux proccessus écologiques permet de diminuer l'énergie culturale industrielle au profil de l'énergie culturale biologique, dont fait partie le travail de l'homme. L'industrialisation de l'agriculture a été beaucoup pensée en terme d'économie en main d'oeuvre. L'homme devra redevenir une composante abondante et majeure des agroécosytèmes écologiques. De plus, les pratiques agroécologiques visant à minimiser les pertes en énergie solaire, permettent de capter au mieux cette énergie, à la fois dans le temps avec une couverture maximale du sol tout au long de l'année, et dans l'espace, avec l'association d'espèces et variétés dans le même champ, notamment grâce à l'agroforesterie et au semis sous couverture végétale permanente. |
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Ces
informations reprennent principalement les propos :
de Philippe Baret, professeur de génétique à l’Université Catholique de Louivain, et Pierre M. Stassart, enseignant-chercheur en sociologie à l’Université de Liège à Arlon, lors d'une conférence le 23 juin 2010, « L’agroécologie, un cadre pour la transition de nos systèmes alimentaires ». Ils sont chercheurs associés à Etopia, centre d'animation et de recherche en écologie scientifique. de Jean-Pierre Sarthou, enseigant-chercheur en agroécologie - entomologie à l'Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse, dans l'article "De la Biodiversité à l'Agroécologie. L'agroculture doit nourrir les Hommes, mais comment ?". |
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dernière
mise à jour
:
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le 1 mars 2013 |